e-Lettre du Cercle (#9)

e – L e t t r e d u C e r c l e (#9)

E D I T O

En ce contexte economique morose, et apres avoir connu des annees
fastes, les anciens ne trouvent plus aussi facilement un emploi a la
sortie de l’ecole : plus de 10% de la promo 2002 est encore en recherche
d’emploi, soit 15 anciens environ.

C’est pourquoi nous faisons appel a votre solidarite entre anciens pour
vous entraider. Solidarite, qui nous vous le rappelons, est une des
quatre valeurs (l’Ethique, la Solidarite, le Professionnalisme et
l’Ouverture) de la charte de l’EISTI a laquelle nous avons adhere en
recevant cet enseignement et sa validation qu’est le diplome.

Pour ce faire, il est o combien important de ne pas negliger l’organisme
qui vous permet d’entretenir ce reseau, en assurant par exemple la mise
a jour constante de la base des anciens, sa disponibilite immediate sur
le site internet et la publication papier de l’annuaire. Ces 3 actions
constituent la majeure partie de nos travaux, et s’ils paraissent
simples, ils necessitent pourtant de nombreuses heures de travail
benevole qui vous permettent de disposer des contacts qui forment notre
reseau. Votre cotisation nous permet d’entretenir ce capital qui nous
est si precieux et si fragile. Car il est tres difficile de retrouver
les coordonnees d’un ancien qui est parti sans laisser d’adresse.
Mais nous savons tres bien que c’est dans les temps difficiles que le
nombre de cotisations augmente…

Alors pour cotiser :
https://www.lecercle.com/informations/anciens/

Ce debut d’exercice est marque par la mise en place d’une organisation
plus professionnelle du Cercle, avec l’aide de 3 personnes dans les
locaux de l’ecole, de maniere a entretenir les liens ecole-anciens, mais
aussi anciens-recruteurs qui nous semblent peu actifs. Donc merci a
Laetitia Rummelt, Thierry Jouvin et Philippe Vanbergue pour leur
support, dont nous avions bien besoin.

Une autre nouveaute importante : l’EISTI s’agrandit. La rentree 2003
verra la creation de l’antenne de l’EISTI a Pau. Vous en saurez plus
dans l’article ci-dessous.

Enfin, un petit rappel : la taxe d’apprentissage est collectee jusqu’a
fin fevrier. Alors n’hesitez pas a en parler dans votre entreprise pour
aiguiller ces fonds vers l’ecole qui vous a permis d’occuper votre poste
actuel…
Pour plus d’infos, contacter Philippe VANBERGUE :
01 34 25 10 24 direct
06 14 59 03 30
[email protected]

Bonne lecture

S O M M A I R E

1. AG du Cercle : nouveau bureau 03, nouveaux services …

2. Appel a cotisations pour l’exercice 2003

3. Cercle des regions & des promos : nomination de delegues

4. Ouverture de l’antenne de l’EISTI a Pau : sept. 03

5. Le Cercle des Promos : lundi 13 janv. a l’EISTI

6. EISTI l’Eau Test : mercredi 29 janv. sur Paris

7. Journee portes-ouvertes & Fete de l’internet : samedi 22 mars

8. Effectifs des promos etudiantes

9. Tournoi inter-promos … y compris les plus anciennes

10. Barometre du Cercle

1. AG du Cercle : nouveau bureau 03, nouveaux services

La nouvelle equipe du Cercle vous souhaite une annee chaleureuse pour
vous & tous les votres, soyons proches et solidaires au sein du Cercle
EISTI.

Un « nouveau bureau » a ete elu le samedi 14 dec. ; en plus de l’equipe
que vous connaissez toutes et tous, deux nouveaux nous
rejoignent :
– Thierry JOUVIN (promotion 93) au poste de Responsable de l’animation en region (nouveau decoupage regional) et au niveau des promotions,
– Philippe VANBERGUE (ancien professeur a l’EISTI) qui devient notre Delegue permanent et votre interlocuteur privilegie.

Tous les services 2002 seront reconduits, mais voici quelques nouveautes :

– nouveaux services pour les anciens cotisants :

. acces automatique a la protection juridique des ingenieurs

(contrat GMF du CNISF)

. possibilite de training a l’entretien individuel,

conseil sur la redaction d’un CV et d’une lettre de motivation,

plan marketing de prospection (sur rendez-vous)

– Cercle des Regions : diner dans toutes les regions

– Cercle des Promos : rencontres par promotion a l’EISTI

– un week-end decouverte de Voile : reservation de cinq voiliers pour une viree en Bretagne

Voici quelques autres informations :

– l’Annuaire paraitra le 15 avril prochain
– nous encouragerons les initiatives de « Cercles d’anciens » dans une meme societe ou dans un groupe de societes (cf. exemple du groupe Bouygues)
– un evenement pour les 20 ans de la creation de l’ecole devrait etre organise au printemps (a confirmer)

– les reunions mensuelles d’avancement du bureau se tiendront desormais dans les locaux du CNISF a Paris pres des Champs Elysees

Pour plus d’infos :
https://www.lecercle.com/informations/coordonnees/
https://www.lecercle.com/informations/bureau/
https://www.lecercle.com/informations/anciens/
https://www.lecercle.com/informations/recruteurs/
https://www.lecercle.com/informations/statistiques/

2. Appel a cotisations pour l’exercice 2003

Voici les nouvelles regles de cotisation pour les anciens :

– la cotisation annuelle au Cercle EISTI est de 45 euros,

– le renouvellement de la cotisation annuelle est de 40 euros (valable donc pour l’ancien ayant cotise l’annee N-1),

– les nouveaux promus anciens reglent une cotisation de 40 euros valable depuis la remise de leur diplome jusqu’a l’annee suivante ecoulee,

– la periode normale de cotisation est etablie du 1er janvier au 31 aout ; cette periode depassee, les anciens souhaitant beneficier des services proposes aux cotisants devront regler une cotisation de 35 euros pour les trois mois de septembre/octobre/novembre (decembre etant un mois transitoire pendant lequel il n’est pas possible de cotiser),

– les anciens maries ou vivant en union libre ne profitent plus de l’avantage d’ « une cotisation par couple d’anciens »

– ceux d’entre vous qui souhaitent faire partie des « anciens bienfaiteurs » pourront regler une cotisation a leur bon vouloir, superieure a 100 euros, et seront consideres comme tels sur les differents supports (annuaires)

La cotisation des partenaires recruteurs est reevaluee a 100 euros.

3. Cercle des regions & des promos : nomination de delegues

Le decoupage par promotion a ete ameliore, et devra etre anime par des
delegues de region. Vous pouvez vous manifester aupres de Thierry JOUVIN
des a present.

Idem pour les delegues de promotion : nous recherchons des volontaires
pour animer chaque promotion.

Pour plus d’infos, contacter Thierry JOUVIN :
01 34 25 10 15 direct
06 18 31 43 55
[email protected]

4. Ouverture de l’antenne de l’EISTI a Pau

La rentree 2003 sera l’occasion de la creation d’une antenne de l’EISTI a Pau. L’EISTI au soleil, c’est desormais possible !
Il s’agit d’un projet commun de l’agglomeration de Pau, du conseil general des Pyrenees Atlantiques et de la region Aquitaine.
En cette rentree 2003, l’antenne accueillera les CPITS (annee de preparation avant le cursus ingenieur de l’EISTI ouverte aux titulaires d’un BTS) et les Classes Preparatoires Integrees de l’ecole (CPI, preparation en deux annees). Certains cours pourront etre en commun en
visioconference entre Cergy et Pau.

Enfin, la rentree 2004 verra l’ouverture du cycle ingenieur a Pau et des a present l’Ecole constitue le dossier pour la Commission des Titres de l’Ingenieur pour que l’etablissement soit habilite lors de cette rentree 2004. Et ceci dans le but de pouvoir fournir a tous les eleves ingenieurs de l’EISTI (Cergy ET Pau) un seul et meme diplome.

L’EISTI est internationale, mais l’EISTI est aussi interegionale…

5. Le Cercle des Promos : lundi 13 janvier

Le premier Cercle des Promos reunira les anciens de 1986/87/88 a l’EISTI (Cergy) dans le Grand amphithatre,

le lundi 13 janvier 2003 a 18h

Dans le but avoue de reprendre contact avec Le Cercle, de promouvoir l’ecole, ses anciens et les etudiants actuels, et de savoir comment utiliser l’EISTI pour valoriser sa carriere dans le contexte economique
actuel.

Presentation des capacites d’intervention du Cercle et de l’EISTI, notamment :
– aides a l’emploi, orientations
– presentation des recruteurs partenaires
– conseils personnels, notamment de carriere
– sponsoring : comment l’utiliser et comment en beneficier ?
– presentation des activites associatives de la part des etudiants

Actualites de l’EISTI :
– ses projets de developpement
– sa cotation au niveau : des entreprises, des etudiants, des autres ecoles
– la collecte de la Taxe d’Apprentissage

VAL’EISTI :
– ses competences et capacites d’intervention
– l’interet pour un ancien de demander son intervention

Cette reunion se tiendra sous la presidence de Nesim FINTZ, Directeur de l’EISTI, d’Edouard DESLANDES, President du Cercle EISTI, en presence de Thierry JOUVIN, responsable de l’animation du Cercle pour les regions & promotions, et elle sera suivie d’un cocktail.

Pour plus d’infos + confirmation de presence :
[email protected]

6. Eisti l’eau test : mercredi 29 janvier

Voici l’opportunite de decouvrir ce sympathique petit bar du quartier des Halles, dans lequel nous nous etions finalement retrouves lors du dernier EISTI l’Eau Test de novembre !

Rendez-vous comme chaque mois le dernier mercredi a 20h !

Le N’Importe Koi Bar

16 rue du Roule

Paris 1er

Si vous ne venez pas pour nous, venez au moins pour la serveuse !

7. Journee portes-ouvertes et fete de l’internet

Dans le cadre de la 6eme Fete nationale de l’internet, l’EISTI & Le Cercle organisent le samedi 22 mars prochain leur journee Portes Ouvertes a Cergy.
Plusieurs anciens interviendront pour presenter leur parcours professionnel a l’rtranger, soit en venant a l’ecole, soit par visioconference.
Votre presence est la bienvenue pour parler de votre ecole et de votre experience professionnelle.

Pour plus d’infos, contacter Monique SERGENT :
01 34 25 10 14 direct
[email protected]

8. Effectifs des etudiants

Les effectifs actuels des etudiants sont les suivants :

– CPITS : 25
(annee de preparation avant le cursus ingenieur de l’EISTI ouverte aux titulaires d’un BTS)

– 1e annee : 115
– 2e annee : 151
– 3e annee : 112

Nous vous rappelons que l’effectif de la promotion 2002 etait de 189 personnes.

9. Tournoi inter-promos … y compris les plus anciennes

Les etudiants actuels comptent organiser un tournoi inter-promos debut mars. Nous les encourageons a l’organiser un samedi apres-midi (et pas un jeudi apres-midi) pour que les anciens puissent etre presents.

Cela fait bien longtemps qu’il n’y a pas eu d’equipe d’anciens. Il est donc temps de prouver que les anciens ne sont pas si vieux que ca, et sont capables de prouver leur ascendant dans tous les domaines.
Les sports concernes sont le foot, le volley et le basket.
Tachons de former une equipe digne de ce nom, et soyons fier de porter haut les couleurs des anciens.

La prochaine e-Lettre vous precisera la date des qu’elle sera fixee.

Pour plus d’infos, contacter Thierry JOUVIN :
01 34 25 10 15 direct
06 18 31 43 55
[email protected]

10. Barometre du Cercle

Anciens

1799 anciens

69 cotisants soit 3.8 %

27 questionnaires remplis depuis le 1er janvier soit 1.5 %

599 anciens n’ont pas donne de nouvelles depuis 2 ans soit 33.3 %

347 anciens dont nous n’avons pas les coordonnees soit 19.3 %

121 anciens vivent hors de France soit 6.7 %

Listes de discussion et de diffusion

749 anciens peuvent discuter dans la liste [email protected] soit 41.6 %

649 anciens peuvent discuter dans la liste [email protected] soit 36.1 %

50 anciens cotisants peuvent recevoir les annonces diffusees par nos partenaires soit 72 %

Historique des cotisations

1996/1997 151 cotisants pour 1030 anciens soit 15 %

1997/1998 178 cotisants pour 1121 anciens soit 16 %

1998/1999 129 cotisants pour 1192 anciens soit 11 %

1999/2000 144 cotisants pour 1271 anciens soit 11 %

2000/2001 170 cotisants pour 1419 anciens soit 12 %

2002 1 cotisants pour 1610 anciens soit 0 %

2003 69 cotisants pour 1799 anciens soit 4 %

Nombre de cotisants par promotion

1986 6 cotisants pour 76 anciens soit 8 %

1987 2 cotisants pour 62 anciens soit 3 %

1988 4 cotisants pour 53 anciens soit 8 %

1989 1 cotisants pour 78 anciens soit 1 %

1991 2 cotisants pour 61 anciens soit 3 %

1992 5 cotisants pour 82 anciens soit 6 %

1993 5 cotisants pour 182 anciens soit 3 %

1994 6 cotisants pour 134 anciens soit 4 %

1995 3 cotisants pour 125 anciens soit 2 %

1996 1 cotisants pour 101 anciens soit 1 %

1997 2 cotisants pour 91 anciens soit 2 %

1998 1 cotisants pour 71 anciens soit 1 %

1999 3 cotisants pour 79 anciens soit 4 %

2000 5 cotisants pour 148 anciens soit 3 %

2001 4 cotisants pour 191 anciens soit 2 %

2002 19 cotisants pour 189 anciens soit 10 %

Salaires bruts annuels moyens par promotion

1986 73k€ sur 31 valeurs soit 41 % de la promo

1987 69k€ sur 16 valeurs soit 26 % de la promo

1988 65k€ sur 22 valeurs soit 42 % de la promo

1989 64k€ sur 27 valeurs soit 35 % de la promo

1990 62k€ sur 33 valeurs soit 43 % de la promo

1991 47k€ sur 21 valeurs soit 34 % de la promo

1992 53k€ sur 36 valeurs soit 44 % de la promo

1993 54k€ sur 73 valeurs soit 40 % de la promo

1994 49k€ sur 58 valeurs soit 43 % de la promo

1995 51k€ sur 59 valeurs soit 47 % de la promo

1996 45k€ sur 34 valeurs soit 34 % de la promo

1997 44k€ sur 45 valeurs soit 49 % de la promo

1998 43k€ sur 42 valeurs soit 59 % de la promo

1999 39k€ sur 34 valeurs soit 43 % de la promo

2000 39k€ sur 55 valeurs soit 37 % de la promo

2001 34k€ sur 62 valeurs soit 32 % de la promo

2002 30k€ sur 24 valeurs soit 13 % de la promo

Merci de votre lecture.
A la prochaine e-Lettre du Cercle (#10) !

Cercle des Promos

Le premier Cercle des Promos réunira les anciens de 1986/87/88 à l’EISTI (Cergy) dans le Grand amphithâtre,


le lundi 13 janvier 2003 à 18h

dans le but avoué de reprendre contact avec Le Cercle, de promouvoir l’école, ses anciens et les étudiants actuels, et de savoir comment utiliser l’EISTI pour valoriser sa carrière dans le contexte économique actuel.

Présentation des capacités d’intervention du Cercle et de l’EISTI, notamment :
– aides à l’emploi, orientations
– présentation des recruteurs partenaires
– conseils personnels, notamment de carrière
– sponsoring : comment l’utiliser et comment en bénéficier ?
– présentation des activités associatives de la part des étudiants

Actualités de l’EISTI :
– ses projets de développement
– sa cotation au niveau : des entreprises, des étudiants, des autres écoles
– la collecte de la Taxe d’Apprentissage

VAL’EISTI :
– ses compétences et capacités d’intervention
– l’intérêt pour un ancien de demander son intervention

Cette réunion se tiendra sous la présidence de Nesim FINTZ->[email protected]], Directeur de l’EISTI, d'[Edouard DESLANDES->[email protected]], Président du Cercle EISTI, en présence de [Thierry JOUVIN, reponsable de l’animation du Cercle pour les régions & promotions, et elle sera suivi d’un cocktail.

Pour plus d’infos + confirmation de présence :
[email protected]

Soirée du BDE EISTI : X-Mas Time

Nous vous invitons tous à la soirée de Noel du BDE EISTI le jeudi 19 Decembre 2002 en association avec le BDE ESCOM et la Fédé IPSL au Grisy APPLE’s (Direction Marines)

L’entrée est à 6 Euros pour les Anciens non-cotisants et gratuite en prévente pour les anciens cotisants Le Cercle (passez au BDE à l’EISTI ou envoyez nous votre chèque de reglement par voie postale le plus rapidement possible) ou 8 Euros sur place pour tous les anciens

P.A.F. :

Soft : Gratuits

Biere : 1,5 Euro

Hard : 2 Euros

Venez Nombreux !

Sarah Zitoun pour le BDE EISTI

Ps : pour plus d’infos, n’hesitez pas à nous mailez sur [email protected] ou à visiter le site du BDE

Assemblée Générale

Le bureau ,du Cercle des anciens de l’EISTI vous convie à son Assemblée Générale le samedi 14 décembre 2002 à 18h dans le nouvel amphithéâtre de l’EISTI (Cergy) : tandis que le Président et le Secrétaire général présenteront le bilan de l’exercice écoulé, le Trésorier présentera les comptes financiers.

Le bureau actuel remettra en jeu son mandat comme indiqué dans les statuts. Les anciens élèves qui souhaiteraient proposer une liste devront la présenter au Président actuel du Cercle avant le 1er décembre 2002, et fournir les documents suivants :
– liste complète des candidats : nom, prénom, promotion, société, fonction
– un programme exhaustif
– un budget prévisionnel

Le bureau actuel proposera pour sa part le renouvellement de sa candidature et souhaiterait par cette occasion intégrer de nouveaux anciens dans le cadre de son programme 2003.

Cette AG et l’élection du bureau seront suivies d’un cocktail dînatoire et d’une projection cinématographique puisque l’installation de l’amphi le permet : le Seigneur des anneaux en VO.

Pour plus d’infos :
[email protected]

Brève scientifique : Communication quantique sans fil

Communication quantique sans fil


Le projet d’un système de communication cryptée basé sur les principes de la physique quantique vient de franchir un pas important vers sa concrétisation. Des chercheurs britanniques sont parvenus à envoyer une « clef » de cryptographie quantique à plus de 23,4 km
via les airs, sans câble de fibre optique. Pour transmettre des messages codés, la cryptographie traditionnelle utilise des algorithmes informatiques très complexes. Le plus délicat est de communiquer à son correspondant la clef qui lui permettra de décoder les
messages cryptés. Pour éviter d’envoyer un barbouze et son attaché case, les clefs sont
elles-mêmes cryptées. Mais la montée en puissance des capacités de calculs informatiques rendent ces transmissions de plus en plus vulnérables. D’où le projet fou d’un système totalement sécurisé : la cryptographie quantique.

L’information n’est plus codée avec des 0 et des 1, mais grâce à des photons polarisés avec des angles différents. En vertu du principe d’incertitude d’Heisenberg, l’un des fondamentaux de la physique quantique, l’observation d’une particule modifie son état quantique. Une tentative de « lecture » des photons serait donc immédiatement trahie par ce changement, alors que la violation d’un code informatique ne peut pas être décelée.

Cependant, envoyer ces faisceaux de photons n’est pas une mince affaire. Jusqu’à présent, le
record était de 60 km via des fibres optiques. L’équipe de John Rarity, de QinetiQ, le
laboratoire du ministère de la Défense britannique, a réussi a faire voyager le message quantique d’une montagne à l’autre, à travers plus de 23 km. On est encore loin des 1.000 km nécessaires pour atteindre un satellite en orbite basse, et d’autres difficultés demeurent, mais une étape importante vient d’être franchie. Ces travaux ont été publiés le 3 octobre 2002 dans la revue Nature.

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Sources :

– Article issu de la revue Sciences et Avenirs par Cécile Dumas.

N’hésitez pas à nous envoyer vos sujets scientifiques en nous écrivant à l’adresse suivante : [email protected]

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Les autres articles du mois :
art140
art139

Témoignage d’Anciens : Travailler en Allemagne ?

Spécial Allemagne

L’Allemagne demeure le premier pays d’échange de la France et la première puissance industrielle européenne. Pourtant, ce pays reste méconnu.

Or comme nous avons la chance d’avoir un réseau d’Anciens implanté dans le monde entier, votre magazine est parti à la recherche de ceux d’entre vous installés Outre-Rhin pour qu’ils nous racontent ce qui les a poussé vers ce pays et quelles sont ses particularités.

Données concernant les interviewés :

| Identité | Diane Tea |
| Promotion de sortie EISTI | 1997 |
| Autres formations | — |
| Société, lieu | Agilent Technologies à Böblingen – Allemagne |
| Poste occupé | Global Program Manager WAN |
| Domaine | Industrie |

et

| Identité | Jean-Yves Boraud |
| Promotion de sortie EISTI | 1992 |
| Autres formations | — |
| Société, lieu | Propack Data GmbH à Karlsruhe – Allemagne |
| Poste occupé | Chef de projet |
| Domaine | SSII |

enfin

| Identité | Raphaël Douin |
| Promotion de sortie EISTI | 2001 |
| Autres formations | — |
| Société, lieu | ACG GmbH à Francfort – Allemagne |
| Poste occupé | Consultant |
| Domaine | E-business pour les banques et assurances |

Place aux témoignages :

2πr – Qu’est-ce qui vous a conduit au pays de Goethe ?

Diane Tea (D.T): L’opportunité du poste que j’occupe actuellement m’a conduit à venir en Allemagne.

Jean-Yves Boraud (JY.B) : Pour être honnête, c’est ma femme qui m’a conduit en Allemagne… puisqu’elle est allemande.

Raphaël Douin (R.D) : C’est l’amour de la langue et de la culture qui m’ont conduit au pays de Goethe ! … Mais également les gens que j’y ai rencontré et avec qui je suis resté en contact.

2πr – Quel poste occupez-vous précisément ?

(D.T) : J’occupe le poste de Global Program Manager WAN. Pour éclairer un peu cette dénomination, je suis :
– responsable de la définition des stratégies de notre réseau global (architecture, design, sélection des fournisseurs Télécoms, technologies etc…),
– de superviser les équipes Opérationelles Américaine, Européenne et Asie-pacifique afin qu’elles se conforment aux stratégies globales définies et les implémentent correctement,
– je suis également responsable du « Vendor Management » c’est-à-dire de la relation et de la communication (ou plutot gestion) avec les forunisseurs Télécoms, de la négociation des contrats, du SLA (Service Level Agreement) et des pricings.

(JY.B) : J’occupe le poste d Chef de projet. Propack-Data est spécialisée dans le domaine pharmaceutique, et entre autres dans les MES (Manufacturing Execution System – pour la
production, en l’occurence de médicaments). Le projet dont je m’occupais depuis 2 ans vient de se terminer et les laboratoires Roche-Nicholas (installés
à Gaillard, près de Genève en Suisse) produisent tous leurs produits avec notre système, baptisé PMX, depuis le 12 Novembre !

(R.D) : Je suis consultant officiellement, mais développeur à 80 % en réalité.

2πr – La conjoncture économique est plutôt morose en Allemagne : faillites des fers de lance du bâtiment comme Holzmann, ralentissement des banques, hausse
du chômage. Qu’en est-il du marché pour les ingénieurs et quels sont les secteurs porteurs ?

(D.T) : Il est vrai qu’il y a un ralentissement général des entreprises et donc des embauches. De plus, contrairement à la situation en 2000, l’Allemagne n’est plus à l’heure actuelle en aussi « grand manque » d’Ingénieurs IT.

Toutefois, en explorant le marché du travail ici, j’ai noté que le secteur encore demandeur de « têtes » était celui du Supply Chain Management. La demande est encore assez forte si on la compare aux autres secteurs (réseaux, développement etc…).

(JY.B) : Je ne suis pas d’assez près l’actualité économique pour pouvoir répondre de manière objective.

Toutefois à notre niveau, nous travaillons dans un cadre plutôt international et l’activité dépend beaucoup de la conjoncture pour les laboratoires
pharmaceutiques, même si nous avons aussi quelques clients dans le domaine de l’agro-alimentaire.

Le ralentissement économique en Allemagne, je le ressens un peu autour de moi, mais il me semble qu’un ingénieur-informatique a toujours de très bonnes cartes en main…

(R.D) : Le marché est plutôt très calme. Les SSII allemandes, comme leurs homologues
françaises, se sont « épurées« . C’est un processus logique après une periode
« de vaches grasses » non controlée ! Cela va faire du bien aux entreprises,
quoi qu’il advienne. En fait, elles ont épargné là où elles le pouvaient et elles
cherchent maintenant la compétitivité !

Pour aller plus loin dans l’analyse, le problème est que l’Allemagne est directement liée aux USA, et avec la crise américaine et les menaces de guerre, on connait l’histoire c’est partout pareil. Ce qui vient empêcher par contre le redressement que tous les autres
pays connaissent un peu, c’est la réelection sur des promesses très difficiles à tenir de
Gerhard Schröder (ndlr : le Chancelier allemand), ce qui a entrainé une baisse du moral des investisseurs : le moral des chefs d’entreprises a encore baissé ce mois-ci en Allemagne et on ne voit pas trop de lumière à l’horizon…

Pour ce qui est des secteurs porteurs, je pense que ce seront ceux d’hier,
des que le marché aura retrouvé son moral et seules les entreprises assainies
et restructurées pour l’avenir s’en sortiront !
La question reste « quand ? ».

2πr – S’expatrier n’est jamais chose aisée, comment avez-vous vécu cette entreprise en Allemagne ?

(D.T) : Honnêtement, très bien. J’ai vécu et travaillé pendant presque 2 ans en Angleterre pres d’Oxford avant de venir en Allemagne, et… toute ma vie n’a été que changement de pays et déménagements… alors s’expatrier ici ne m’a pas paru problématique.

(JY.B) : J’ai vécu plutôt bien mon expatriation en Allemagne. Il faut dire que j’avais déjà passé 16 mois en Angleterre et j’ai toujours aimé voyager, découvrir d’autres lieux…

Au début, nous habitions Brême, dans le nord, ce qui présentait beaucoup plus de changements: la mentalité est très différente et l’été y est vraiment trop court. Venir ensuite à Karlsruhe, dans le Sud, et à seulement 25km de la frontière française… c’était presque comme revenir en France !

(R.D) : En ce qui me concerne, j’ai préparé mon expatriation 5 ans avant de la vivre réellement : j’ai effectué tous mes stages d’ingénieur aux quatres coins de l’Allemagne et même jusqu’en
Suisse alémanique. C’est pourquoi mon intégration ici fût presque parfaite. Je n’ai eu
aucun soucis majeur !
A la question: « qu’avez-vous tentez et bien préparez dans votre vie et qui a réussi du premier coup ? », je repondrais sans aucun doute : mon expatriation !

2πr – Maîtriser la langue de Goethe en plus de l’anglais est un atout indéniable à l’heure de l’Europe. Formidable tremplin ou découverte ?

(D.T) : Je ne maîtrise malheureusement pas encore la langue de Goethe bien que j’en ai un très bon niveau scolaire. Mon entreprise m’a offert la possibilité d’apprendre l’allemand comme faisant partie de mon package « relocation« .

Je n’ai suivi cependant que 10 ou 12 heures de cours au total et j’ai dû arrêter par manque de temps.
Or comme l’anglais est la langue utilisée au travail, cela ne me force pas vraiment à faire des progrès en allemand… ce que je regrette quelque part, mais qui présente l’avantage de montrer qu’on peut venir travailler en Allemagne sans connaître nécessairement l’allemand !

Toutefois, parler au moins 2 langues européennes en plus de sa langue maternelle reste indéniablement un formidable atout… surtout si l’environnement de travail est international. C’est un « MUST » qui figure sur la plupart des offres d’emplois, ne l’oublions pas !

(JY.B) : L’allemand était ma première langue… un peu rouillée, puisque je n’en ai pas fait en première année à l’EISTI (il n’y avait alors que l’anglais), ni pendant les 4-5 ans qui ont suivi mon diplôme. Mais les bases étaient toujours là : c’est donc revenu vite, une fois l’immersion effectuée.

Je travaille beaucoup avec des Allemands, des Francais, des Suisses et de temps en temps, j’ai à faire à des américains ou des anglais. Il est évident
que le fait d’être à l’aise dans les 3 langues (francais, allemand et anglais) a compté pour beaucoup dans ma carrière professionnelle.

(R.D) : Ça je ne peux le dire dans ce sens là… je ne maîtrise malheureusement pas complètement l’anglais. Je le comprends seulement ! Néanmoins une bonne connaissance de l’italien, du russe et une passion intarissable pour les langues étrangères me permettent pour l’instant d’y pallier.

Dans tous les cas, il est sûr que les langues étrangères sont les clefs pour l’aventure et la decouverte : vivre à l’étranger est la plus belle expérience de ma vie !

2πr – En plus de la langue, qu’apporte une expérience en Allemagne ?

(D.T) : Une expérience en Allemagne apporte une autre culture d’entreprise ; une culture du consensus typiquement allemande, une autre vision d’apprehender les choses… sans oublier bien-sûr la culture de la rigueur allemande à opposer au désordre latin… ;o)

(JY.B) : L’Allemagne vaut à mon avis beaucoup mieux que sa réputation en France, en particulier sur les aspects touristiques (sites à visiter, paysages, météo, etc…). Et j’ajouterais que sa culture dépasse le tryptique bière-saucisse-chapeau bavarois !
Le plus intéressant est sans doute la diversité qui existe entre les différentes régions.

(R.D) : Une expérience à l’étranger apporte une ouverture d’esprit extraordinaire, une joie de vivre et de s’en sortir, de survivre dans un environnement inconnu. On peut y voir toutes les
qualités… mais ne cherchez pas il n’y a pas de défauts !

Plus particulierement pour l’Allemagne, c’est le sentiment européen qui prédomine. Toute personne se disant européenne doit connaitre la culture allemande. L’Allemagne n’est pas très appreciée pour des raisons X ou Y, alors quand on fait l’effort d’aller vers
l’Allemagne, on en est doublement récompensé !

2πr – Le système éducatif d’Outre-Rhin est complètement différent du nôtre avec une élite passant par l’Université. Quelles sont les différences
perceptibles et qu’est-ce qui permet à un Eistien de se faire apprécier ?

(D.T) : En France, le systeme éducatif est plutôt composé d’une élite passant par des Grandes Ecoles comme l’EISTI. Je ne connais pas très bien le programme des Universités allemandes et ne peux donc pas parler des différences.

Cependant d’après ma propre observation, je pense que l’un des atouts majeurs d’un Ingénieur ayant été formé par une Grande Ecole en France, c’est sa capicité d’adaptation aux changements.

C’est un atout que l’EISTI nous a sans nul doute enseigné.

(JY.B) : L’élite passe par l’Université, mais ce fait est à nuancer. D’abord parce qu’il existe aussi de bonnes écoles, les « Fachhochschulen » (ndlr : moins réputée que les Universités, elles dispensent un enseignement moins théorique, mais toutefois reconnu), et surtout parce qu’il me semble que la différence principale entre les 2 systèmes est justement l’absence d’un élitisme aussi marqué qu’il ne l’est en France (ndlr : il n’y a pas de concurence entre les Universités par exemple. Un ingénieur est recherché pour son diplôme et sa personnalité, pas par son Université de formation, même si certaines sont plus réputées dans tel ou tel domaine).

Ce qui permet de se faire apprécier, c’est à mon avis la capacité à appréhender les différents domaines de la gestion de projets: technique, relation client, budgétaire, planification, etc… Autant (sinon plus !) par l’ouverture d’esprit et le bon sens que par le savoir-faire.

(R.D) : D’un point de vue général, je n’apprecie pas le système éducatif allemand. C’est un rejet total de ma part ! Je ferais tout pour que mes enfants aillent ici au lycée français. En effet, le système conduit les élèves à trainer en longueur et il est trop laxiste pour l’éducation que j’ai reçu. De plus, le résultat est le même a peu de chose près si l’on prend des gens à égale envie de reussir ! Au final, on gagne 4 à 5 ans avec le syteme educatif français, qui n’est vraiment pas bon, mais que je trouve néanmoins meilleur que le système allemand à la condition que les parents soient présents et donnent quelques conseils de réussite à leurs enfants. Donc, j’ai gagné ici 4 à 5 ans de salaires et de cotisations retraite !

Un Eistiens, et plus généralement un ingenieur français, sera apprecié pour sa « coolitude » et sa flexibilité ! Après, c’est bien-sûr le caractère de la personne qui fait le reste !

2πr – Merci de nous avoir fait profiter de votre expérience !

Souhaitons bonne chance à celles et ceux qui seraient tentés par une expérience Outre-Rhin…

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N’hésitez pas à faire part de vos remarques ou bien de vos témoignages en nous écrivant à l’adresse suivante : [email protected]

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Humour : Osons…

Osons…

(ndlr : bon prenez vos précautions tout de même avant de tenter la manip’, même si c’est noel…)

(ndlr : dans votre prochain numéro, le numéro de l’Apec au cas où…)

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The very best of the very best president of the very best country of the universe

(For security reasons, names have been modified by the FBI…)

😉

> George: Hello Condi! Nice to see you. What’s happening?

> Condi: Sir, I have the report here about the new leader of China.

> George: Great. Lay it on me!

> Condi: « Hu » is the new leader of China.

> George: That’s what I want to know…

> Condi: That’s what I’m telling you.

> George: That’s what I’m asking you. Who is the new leader of China?

> Condi: Yes.

> George: I mean the fellow’s name.

> Condi: « Hu ».

> George: The guy in China.

> Condi: Hu.

> George: The new leader of China.

> Condi: Hu.

> George: The Chinaman !!!

> Condi: Hu is leading China.

> George: Now whaddya’ asking me for?

> Condi: I’m telling you « Hu » is leading China.

> George: Well, I’m asking you. Who is leading China?

> Condi: That’s the man’s name.

> George: That’s who’s name?

> Condi: Yes.

> George: Will you or will you not tell me the name of the new leader of China?

> Condi: Yes, sir.

> George: Yassir? Yassir Arafat is in China? I thought he was in the Middle East…

> Condi: That’s correct.

> George: Then who is in China?

> Condi: Yes, sir.

> George: Yassir is in China?

> Condi: No, sir.

> George: Then who is?

> Condi: Yes, sir.

> George: Yassir?

> Condi: No, sir.

> George: Look, Condi… I need to know the name of the new leader of China!
Get me the Secretary General of the U.N. on the phone.

> Condi: Kofi?

> George: No, thanks.

> Condi: You want Kofi?

> George: No.

> Condi: You don’t want Kofi.

> George: No. But now that you mention it, I could use a glass of milk. And then get me the U.N.

> Condi: Yes, sir.

> George: Not Yassir! The guy at the U.N.

> Condi: Kofi?

> George: Milk! Will you please make the call?

> Condi: And call who?

> George: Who is the guy at the U.N?

> Condi: Hu is the guy in China.

> George: Will you stay out of China?!

> Condi: Yes, sir.

> George: And stay out of the Middle East! Just get me the guy at the U.N.

> Condi: Kofi.

> George: All right! With cream and two sugars. Now get on the phone.

(Condi picks up the phone.)

> Condi: Rice, here.

> George: Rice? Good idea. And a couple of egg rolls, too. Maybe we should send some to the guy in China. And the Middle East. Can you get Chinese… food in the Middle East???

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Idée cadeau

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Vous pouvez toujours nous envoyez vos perles à l’adresse suivante : cadeau@pere_noel.com

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Brève scientifique : MIT

Le Massachusetts Institute of Technology choisit la gratuité sur le Web

Fin septembre, le prestigieux Massachusetts Institute of Technology a mis en ligne le contenu d’une trentaine de cours – gratuitement et en accès libre. Le début d’une initiative ambitieuse, dont l’objectif est de favoriser « la libre diffusion des savoirs » dans le monde.

Comme la plupart des universités américaines, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) n’a pas la réputation d’être gratuit.

Ce prestigieux établissement privé, qui compte parmi ses enseignants les plus grands noms de la recherche scientifique, impose des frais de scolarité d’environ 27 000 dollars par an. Et n’accepte que les étudiants les plus brillants.

Mais depuis le 30 septembre, il est possible de consulter sur Internet le contenu de certains cours du MIT – sans dépenser le moindre dollar et sans passer le moindre examen, et sans bien sûr obtenir aucun diplôme. L’université vient de lancer la phase pilote du projet OpenCourseWare : 32 cours ont été mis en ligne, sur des sujets aussi divers que l’hydrodynamique marine, la propagation des ondes ou encore la théorie linguistique appliquée à la langue japonaise. Chaque cours est présenté sous la forme d’un programme d’études et de notes plus ou moins détaillées, accompagnés de bibliographies, d’exercices et examens corrigés et de divers supports pédagogiques. Un professeur propose aussi des vidéos de ses conférences d’algèbre.

A première vue, l’initiative n’a rien de révolutionnaire : aux Etats-Unis et ailleurs, nombre d’universités ont déjà mis en ligne une partie de leurs ressources éducatives. Mais souvent, ces sites sont réservés à leurs étudiants. Ou bien ils relèvent d’efforts ponctuels. En comparaison, le projet OpenCourseWare du MIT se distingue par son ampleur (d’ici à 2006-2007, ce sont tous les cours du MIT, soit environ 2 000, qui devraient être publiés en ligne), son budget (un investissement initial de 11 millions de dollars sur deux ans, provenant de deux fondations), et sa gratuité.

« L’objectif du projet OpenCourseWare est de promouvoir la libre diffusion des savoirs au moyen des nouvelles technologies », explique Jon Paul Potts, responsable de la communication du MIT. « Nous encourageons les utilisateurs – enseignants, étudiants ou autodidactes de tous les pays – à télécharger le contenu de nos cours, à l’utiliser, à le distribuer et à l’adapter ou à le traduire en fonction de leurs besoins. » Avec une seule restriction : il est interdit d’utiliser ce contenu à des fins commerciales. En cela, le projet s’inspire directement du Free Software Movement (ndlr : Mouvement en faveur des logiciels libres de droits commerciaux ), qui compte d’ailleurs de nombreux défenseurs au sein du département d’informatique du MIT.

Le MIT ne cache pas ses ambitions : l’université espère, à terme, inspirer d’autres établissements à diffuser gratuitement leurs ressources éducatives et à créer un réseau mondial d’échange de connaissances, qui « bénéficiera à la qualité de l’enseignement dans le monde ». Le MIT mettra également gratuitement à la disposition d’autres universités les outils et l’architecture informatiques développés dans le cadre du projet. Afin d’aider des établissements moins fortunés à diffuser leurs ressources à moindre coût.

Dans l’immédiat, la mise en ligne des trente-deux premiers cours semble avoir été très favorablement accueillie. Au 15 octobre, 220 000 internautes avaient consulté le site d’OpenCourseWare. Les responsables du projet indiquent avoir reçu plus de 2 500 messages d’encouragement et de remerciements d’instructeurs et d’étudiants, « originaires de 177 pays et de tous les continents, Antarctique compris ». Quant aux enseignants du MIT, certains hésitaient au départ à diffuser sur Internet le fruit de nombreuses années de travail. Mais « dans l’ensemble, affirme Jon Paul Potts, la grande majorité d’entre eux sont favorables au projet et à sa philosophie. Et ils restent maîtres de leurs droits d’auteur ». Les premiers participants se montrent enthousiastes. « L’échange d’informations et de méthodes entre enseignants et chercheurs ne peut être que bénéfique », explique Paul Sclavounos, professeur d’architecture navale à MIT. « Le projet permet aussi d’établir des standards, des références… Toute personne intéressée peut savoir ce qu’il faut absolument connaître dans une discipline donnée. »

Difficile alors de ne pas faire de comparaison. Beaucoup d’étudiants d’autres établissements se sont empressés de regarder si les cours de maths ou d’informatique de leur université étaient à la hauteur de ceux de MIT. Sur un forum en ligne, plusieurs ont reconnu que l’enseignement du MIT était plus « intensif », plus « approfondi ». Mais la comparaison aura au moins permis à un étudiant de « démythifier MIT », qui offre au bout du compte les mêmes cours que son université.

Le projet OpenCourseWare suscite également un certain intérêt à l’échelle internationale. L’Unesco et la Banque mondiale, en particulier, ont conscience des nombreux avantages que les pays en développement pourraient tirer de la libre diffusion des savoirs et coopèrent avec le MIT. Au cours d’un forum organisé en juillet dernier à l’Unesco sur « l’usage des didacticiels libres dans les pays en développement », certains participants ont toutefois indiqué qu’il faudrait non seulement traduire, mais aussi adapter le contenu des cours du MIT à d’autres culture et méthodes d’enseignement, ainsi qu’aux moyens souvent limités dont disposent les universités des pays en développement.

A Madrid, Andrés Pedreño Muñoz, directeur d’Universia.net, une fédération de 650 universités d’Espagne, d’Amérique latine et du Portugal, applaudit également l’initiative. Il note cependant que l’obstacle de la langue « risque d’empêcher de nombreux utilisateurs de pays hispanophones ou lusophones de tirer pleinement parti de cette initiative ». Universia.net étudie actuellement avec le MIT comment faire profiter au mieux ses membres du projet OpenCourseWare.

Après des débuts prometteurs, le projet du MIT fera-t-il des émules ? « Aux Etats-Unis, il n’est pas sûr que beaucoup d’universités cherchent à suivre l’exemple du MIT », répond Martin Irvine, fondateur du programme Communication, culture et technologie de l’université de Georgetown (Washington). Car, même en bénéficiant des outils informatiques mis au point par le MIT, un tel projet représente un énorme investissement sur le plan technologique, financier et administratif. L’obtention de droits de reproduction est à elle seule un véritable casse-tête. Par exemple, pour un seul cours sur l’art islamique (prochainement mis en ligne), le MIT a demandé auprès de multiples sources l’autorisation de reproduire 750 photos, mobilisant une équipe entière de chercheurs et spécialistes de la propriété intellectuelle.

Mais, d’après Martin Irvine, le projet OpenCourseWare pourrait inciter d’autres universités américaines de renom à finalement adopter une stratégie en ligne. Parmi les universités privées les plus sélectives des Etats-Unis, beaucoup semblent en effet penser qu’une diffusion en ligne – même payante – de leur enseignement serait contraire à leur vocation et à leur tradition d’élitisme.

En attendant, les dirigeants du programme rappellent volontiers qu’OpenCourseWare n’est pas du tout un programme d’enseignement en ligne. Il ne remplace en aucun cas des études sur le campus de MIT. Car la qualité d’un enseignement – au MIT ou ailleurs, en ligne ou dans une salle de classe – n’est jamais une simple affaire de contenu. Les étudiants du MIT – ceux-là mêmes dont la scolarité coûte 27 000 dollars par an – en sont les premiers conscients. Eux aussi se sont montrés favorables au projet. Ils savent également qu’OpenCourseWare a de fortes chances d’accroître encore le prestige de leur université dans le monde.

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Sources

– Article écrit par Chantal Dussuel et paru dans le quotidien le Monde (http://www.lemonde.fr)
– http://ocw.mit.edu
– http://www.universia.net

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