Nom, prénom : Dupupet, Christophe
Société : Sunopsis, Inc
Fonction : Technical Director, Americas
Pays : USA
Brève description du poste occupé : Responsable des opérations avant et après vente, responsable du support et de la formation pour les Amériques.
Promo et option à l’EISTI : promotion 1991, option Mathématiques de la décision.
Expérience à l’international au cours du cursus à l’EISTI : Master of Science in Operations Research (Florida Tech) – 1991
Qu’est ce qui a déclenché l’envie de travailler à l’étranger ?
Désir de découvrir différentes méthodes de travail. Désir d’avoir une vision plus globale des affaires. Désir de prendre davantage de responsabilités.
Nombre d’années à l’étranger et différents postes occupés :
7 ans aux Etats-Unis (depuis fin 1999).
– En 1998-99, j’étais basé en France, mais responsable d’une équipe paneuropéenne (Allemagne, Suède, Angleterre, Espagne).
– 1998-99 : Pre sales manager Europe, en charge des partenariats stratégiques (Evidian, filiale logicielle du groupe Bull)
– 1999, début 2002 : Pre sales manager USA, en charge des partenariats stratégiques et des ventes directes aux USA (Evidian US, filiale logicielle du groupe Bull)
– Depuis 2002 : Technical Director, Americas. (Sunopsis). En plus des opérations strictement américaines, j’ai démarré (à distance) les opérations à Singapour, et formé nos directeurs techniques pour l’Asie et l’Europe.
Autres diplômes obtenus depuis la sortie de l’EISTI :
Prévu pour l’automne 2008 (en cours) : Certificate in Management – Harvard University .
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui n’est pas convaincu de l’intérêt d’une expérience à l’international ?
Les intérêts d’une expérience à l’international sont multiples, et ils vont différer selon les priorités de chacun. Le plus grand intérêt à mon avis est la découverte de techniques de travail différentes qui peuvent être incorporées avantageusement dans nos techniques habituelles. Il est illusoire de penser que les techniques de travail d’un pays ou d’un autre sont parfaites. Mais il y a du bon à prendre partout. Incorporer ce qui a été découvert ailleurs, c’est faire la différence avec ceux qui n’ont pas bougé.
Aujourd’hui, que je travaille en France ou aux Etats unis, je fais largement la différence par :
– ma capacité à comprendre les différences de mentalité entre les différentes cultures au sein de l’entreprise et avec nos clients et partenaires
– ma capacité à entretenir des relations personnelles avec les membres de différentes équipes internationales
– ma capacité à choisir les techniques de travail les plus appropriées à la situation
– une bien plus grande maturité comparée à des collègues qui n’ont, eux, jamais travaillé à l’étranger (y compris ceux qui ont fait des études a l’étranger, mais n’ont pas poursuivi avec un emploi a l’étranger).
Partir pour rester, ou partir pour revenir ?
Apres maintenant 7 ans aux US, j’ai côtoyé toutes sortes d’individus qui sont venus aux US temporairement ou définitivement. Une règle d’or : ceux qui ne restent pas aux US retrouvent en France de bien meilleurs salaires que ce qu’ils avaient en partant, et on leur accorde de plus grandes responsabilités.
Personnellement, mon expatriation m’a apporté beaucoup en maturité aussi bien d’un point de vue personnel que dans ma relation au travail. Tout laisser derrière soi pour aller dans un autre pays n’est jamais facile, et représente toujours des challenges. Ceux d’entre nous qui relèvent ces challenges font la preuve qu’ils sont plus combatifs que les autres. Que le départ soit pour deux ans, dix ans ou pour toujours.
Le départ à l’étranger peut aussi être la découverte d’un environnement a posteriori plus intéressant que celui connu en France. Il n’est pas rare que les personnes qui se sont expatriées une fois recommencent l’expérience plus tard dans leur carrière, ou que des familles parties initialement pour deux ou trois ans décident de ne pas rentrer.
Dernier conseil :
Il est beaucoup plus facile de s’expatrier quand on est jeune. C’est une aventure extraordinaire que je conseille vivement à tous. J’ai vu trop de personnes qui m’ont dit, tard dans leur carrière: « comme je regrette de ne pas avoir essayé. Maintenant c’est trop tard avec les enfants/mes parents malades/le travail de mon épouse/ mon âge avancé/mon cheval/etc. ».
Partez aujourd’hui, tentez votre chance. Vous aurez toujours le temps de revenir, enrichis d’une expérience qui fera l’envie de tous. Et vous apprécierez d’autant plus la qualité de la vie en France.
Pour ceux qui décideront de ne pas rentrer, bonne nouvelle : vous aurez trouvé un environnement qui vous sied davantage que ce que vous auriez vécu en France.